村上春樹への手紙(フラ語版・スペ語版)

 ビーさんの村上春樹への手紙(上のものとは別)が、フランス語版、スペイン語版に翻訳されている。授賞式は2月15日ごろらしい。*1

フランス語版

「le Prix Jérusalem : Cher Haruki Murakami 村上春樹さんへの手紙」
http://d.hatena.ne.jp/shohoji/20090206/1233908596

Cher Haruki Murakami,

Ayant appris que vous avez obtenu le Prix Jérusalem, - prix littéraire dans lequel la ville de Jérusalem/Israël, est comme son nom l’indique partie prenante-, je ne peux dès lors, malgré que vous l’ayez amplement mérité, vous féliciter comme il se doit pour cette reconnaissance internationale. D’après ce que j’en ai lu, ce prix est décerné tous les deux ans à un écrivain dont l’oeuvre témoigne de la liberté de l'homme dans la société, ainsi de façon apparemment contradictoire, je vous demande de refuser ce prix au nom de cet idéal que vous défendez mais que les instances officielles qui chapeautent cet évènement, bafouent allégrement. Vous connaissez certainement tout ce que je vais écrire et il ne devrait même pas être nécessaire que je vous en fasse part. Jusqu'il y a peu, Israël a mené de lourdes opérations militaires dans la bande de Gaza, accompagnées d’un embargo général provoquant la pénurie d'articles de première nécessité même pour les hôpitaux, ce qui causa la mort de nombreux patients, réduisant en ruines des quartiers entiers des villes et laissant derrière elles, quelques 1.300 morts dont pour un tiers, des enfants. Bien que les attaques aient été régulées à la baisse ces derniers temps suite à l’établissement d’un cessez-le-feu précaire, la bande de Gaza est encore sous sanctions économiques et le million et demi de Gazawis survit à peine avec très peu de nourriture et se retrouve prisonnier de ce territoire transformé en immense geôle.

Sir Gerald Bernard Kaufman, citoyen juif du Royaume-Uni qui a perdu toute sa famille victime de l’Holocauste nazi, s’est exprimé ainsi devant le Parlement Britannique le 15 janvier dernier :

« Ma grand-mère était au lit malade quand les Nazis sont arrivés dans son petit village de Staszow. Un soldat allemand l'a tuée dans son lit froidement d’une balle dans la tête. Je ne veux pas que la mort tragique de ma grand-mère puisse servir d’excuses à Israël pour ordonner à son armée d’assassiner à son tour des grands-mères palestiniennes à Gaza. L'actuel gouvernement a exploité de manière systématique et cynique la culpabilité ressentie par les Gentils (terme biblique désignant les non-Juifs) à cause de l’holocauste pour justifier l’assassinat des Palestiniens. Et par conséquent, considérer que les vies des Juifs sont précieuses tandis que celles des Palestiniens sont sans valeur »

ou encore voyez cet article écrit par un Juif new-yorkais qui développe lui aussi cette même contre–argumentation à l’égard de la politique d’Israël :

http://www.denistouret.net/textes/Finkelstein.html

Vous pourriez me répliquer que tout ceci n'est que le fait du gouvernement d'Israël et que ce prix littéraire n’a rien à y voir. Toutefois, si par essence, la littérature est toujours politique pour toucher à l'homme, ce prix littéraire est quant à lui, plus que politique et Israël vous utilise comme «leurre». J'ose croire, Monsieur Murakami, que vous en êtes conscient. Qu'est-ce qui se serait passé si ce prix avait été accordé par le gouvernement d’Afrique du Sud pendant l'apartheid : combien de romanciers, poètes, critiques l’auraient accepté ?

Traitons le sujet sous un autre angle et commençons par son intitulé : " Prix Jérusalem". Jérusalem est une ville historique qui constituait le centre religieux, culturel et social de la Palestine où Juifs et Arabes vivaient en harmonie (à l’exception de quelques tensions sporadiques). La résolution des Nations Unies de 1947 a désigné Jérusalem comme zone sous administration internationale. La guerre de 1948 a aboutit à la division de la ville sainte ( ‘Ville de la Paix’ est la traduction fidèle de son nom d’origine hébraïque) : la partie ouest administrée par Israël et la partie est par la Jordanie (Cisjordanie). Israël prit possession de Jérusalem Est pendant la ‘Guerre des 6 jours’ en 1967 et en fit sa capitale. Cette annexion n'a pas été reconnue par les instances internationales et aucun pays n'y a d’ambassade. Les Palestiniens qui vivent à Jérusalem Est, payent de lourds impôts et reçoivent en échange une carte de «Citoyen de Jérusalem", laquelle carte n’octroie pas la citoyenneté israélienne et il leur est juste permis d’y vivre mais ce droit est facilement révocable comme sanction s’ils enfreignent un règlement quelconque. La construction et même la rénovation de maisons y sont interdites et quelques résidences ont été détruites comme exemple punitif à la violation de cette loi. D'autre part, les implantations juives, créées en spoliant les Palestiniens de leurs terres, sont en perpétuelle augmentation au point que plus de deux cent mille Juifs y vivent actuellement. Veuillez, s’il vous plait, jeter un œil sur cette carte : http://0000000000.net/p-navi/info/column/200508310306.htm

Israël interdit aux autres Palestiniens d’aller vivre dans la partie Occidentale (West Bank) et même de simplement visiter Jérusalem. Le gouvernement renforce encore cette politique en édifiant des murs de séparation (qu'ils ont même construits en traversant Jérusalem Est). Vous et moi, Monsieur Murakami, pouvons entrer à Jérusalem comme bon nous semble mais la majorité des Palestiniens ne le peut pas. Le maire de la ville, chargé de vous remettre ce prix, est entièrement d'accord avec cette politique et la "Jérusalem" du " Prix Jérusalem" est la ‘Jérusalem d'Israël’ et pas la cité historique. Celle qui exclut tout ce qui est palestinien en violation de la résolution de l'ONU et en s’imposant unilatéralement. La lecture de cette longue lettre devrait vous avoir démontré combien ce prix est aux antipodes de cette « liberté de l'homme dans la société».

Dans une interview donnée au San Francisco Chronicle, vous vous êtes exprimé ainsi :

Q : On dit que l'Histoire joue un rôle très important dans la trame de vos derniers écrits : êtes-vous d’accord avec cette affirmation ?

R : Oui car je crois que l'Histoire constitue la mémoire collective de l’humanité. Quand j'écris, j'utilise non seulement ma propre mémoire mais aussi cette mémoire collective. J'aime lire des livres d'histoire et particulièrement sur la Seconde Guerre Mondiale. Je suis né en 1949 donc après cette guerre mais je resens d'une certaine manière, ma responsabilité engagée pour cette guerre : je ne sais pas pourquoi. Beaucoup de gens me disent « je suis né après la guerre et par conséquent, je n'ai aucune responsabilité dans ce qui s’est passé» - je ne sais rien sur les femmes chinoises qui ont été soumises à la prostitution et le massacre de Nanking mais comme auteur de fiction, je veux faire quelque chose à l’encontre de toutes ces atrocités commises. Nous devons être responsables par la mémoire. Mes histoires ne sont pas écrites de manière réaliste mais on doit y voir la réalité. C’est notre obligation et notre responsabilité.

http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/c/a/2008/10/24/RVL713GP8T.DTL

En parlant de mémoire collective à laquelle vous vous référez, celle du peuple palestinien sur la fondation d’Israël, a été constamment occultée par la force et historiquement parlant, ce "Prix Jérusalem" a joué un rôle important dans cette mascarade. Nous vous serions reconnaissants si vous pouviez, à tout le moins, réserver dans votre mémoire collective un petit espace pour la mémoire collective du peuple palestinien déplacé sans ménagement et pour le petit nombre de Juifs qui s'opposent à la politique d’Israël. Il serait fantastique si vous pouviez inclure dans « nos mémoires pour lesquelles nous devons être responsables» les mémoires sur ce qu'Israël a initié une année avant votre naissance.

Bien sûr, il reste l'option de répéter ce que Susan Sontag a fait lors de la remise de son prix. Voici ce qu'elle a déclaré dans son discours d'acceptation en 2001 :

« Je crois que la doctrine de responsabilité collective comme raison justificative d’opérations punitives collectives, ne peut jamais trouver justice à mes yeux que ce soit militairement ou moralement. J’en réfère aux tirs d’une puissance de feu disproportionnée contre les populations civiles, à la destruction de leurs maisons, de leurs récoltes et de leurs champs, à la dépravation de leurs moyens de vie, à la limitation de l'accès à l’emploi, à l’éducation, aux services médicaux et au libre accès vers les communautés voisines … tout cela en guise de représailles pour des activités militaires hostiles qui pourraient ou ont déjà eu lieu dans l’entourage de ces populations civiles. Je crois aussi qu'il n'y aura pas de paix tant que les implantations de colonies juives ne s’arrêteront pas et je dirai même plus, tant qu’une loi obligeant le démantèlement forcé de ces implantations n’entrera pas en vigueur» http://web.archive.org/web/20011114221859/http://www.ajds.org.au/intifada/sontag2.htm

Refuser ce prix est une façon simple de ne pas en être complice.

Si toutefois, Monsieur Murakami, vous persistez à vouloir aller à Jérusalem pour recevoir ce prix, commencez par aller visiter Jérusalem Est et découvrez les murs immenses qui séparent les gens, les abondants points de contrôle et les villes du West Bank complètement ceinturées et inhabitées et surtout prêtez une oreille attentive aux gens de la Palestine car il vous sera facile d’échapper à vos gardes israéliens et de vous déplacer seul aux alentours et si vous ne savez ni où, ni comment, demandez à l’AIC (The Alternative Information Center) de vous guider.

J'espère sincèrement, que vous ne trahirez ni votre propre œuvre, ni vos nombreux lecteurs mondialement répartis.

Enfin, permettez -moi de vous présenter un essai autobiographique d’une chercheuse juive qui vit aux USA, Sara Roy. Elle explique comment Israël dépouille l'homme de sa liberté et de sa dignité et parle de la mémoire collective des dissidents israéliens :

“Living with the Holocaust : the Journey of a Child of Holocaust Survivors” http://www.zmag.org/znet/viewArticle/11400

Bien respectueusement

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Lettre adressée par Bii Kamimura à H. Murakami et traduite librement en français par shohoji à la bonne attention de la communauté francophone<=

translation by shohoji

http://d.hatena.ne.jp/shohoji/20090206/1233908596

スペイン語


Carta abierta a H.Murakami para que rechace el Premio Jerusalén 2009

オリジナル筆者:Bii Kamimura

スペイン語翻訳者:M.C.Valecillos

Por:

Bii Kamimura

Querido Haruki Murakami:

Me he enterado de que ha ganado el "Premio Jerusalén", un premio literario en el que la ciudad de Jerusalem, en Israel, está muy involucrada. Sin embargo, no me siento capaz de extenderle mis felicitaciones. De acuerdo a lo que he escuchado, este premio es otorgado a autores que reflejan 'la libertad del hombre en la sociedad". Le pido, por favor, que rechace este premio. No es que no lo merezca, son ellos lo que no están calificados para decir nada acerca de "la libertad del hombre en la sociedad".

Usted debe saber esto y no debería ser necesario que yo lo escribiese: hasta hace poco, Israel estaba llevando a cabo masivas operacionese contra Gaza, Palestina, donde sanciones económicas ya habían implementado la escasez de artículos de primera necesidad y causado la muerte de numerosos enfermos, volviendo ruinas la ciudad y asesinando a más de 1.300 personas, un tercio de ellas niños. Aunque los ataques se han hecho menos frecuentes, Gaza está todavía bajo sanciones económicas, y un millón y medio de personas está luchando para sobrevivir con poco para comer en lo que se ha convertido en una gigantesca prisión.

Sobre esta situación, Sir Gerald Bernard Kaufman, un ciudadano judío del Reino Unido que perdió su familia en el holocausto, habló ante el Parlamento Británico el 15 de enero:

"Mi abuela estaba en cama enferma cuando los Nazis llegaron a su pueblo de Staszow. Un soldado alemán la mató disparándole a la cabeza en su cama.

Mi abuela no murió para servir como excusa a los soldados de Israel para asesinar abuelas Palestinas en Gaza. El actual gobierno de Israel ha explotado de manera implacable y cínica la culpa entre los Gentiles por el asesinato de Judíos en el holocausto como una justificación para asesinar Palestinos. La implicación es que las vidas de los judíos son valiosas, en tanto que las de los Palestinos no cuentan."

Usted puede decir que esto es lo que ha hecho el gobierno de Israel, no el Premio. Sin embargo, no es solo que la literatura siempre es política en tanto sea acerca del hombre, sino que el premio en si es altamente político, e Israel lo está usando a usted como conejillo de indias. Me imagino, señor Murakami, que está usted consciente de esto.

¿Qué habría pasado si este premio hubiese sido otorgado por Sur Africa durante el apatheid; cuántos novelistas, poetas y críticos lo habrían aceptado?

Tratemos otro ángulo: reflexionemos sobre el título "Premio Jerusalén".

Jerusalén es una ciudad histórica que constituía el centro religioso, cultural y social de Palestina, en la que Judíos, Palestinos y Musulmanes vivían juntos (excepto por algunos problemas esporádicos). La resolución de las Naciones Unidas de 1947 designó a Jerusalén como una zona bajo administración internacional. La guerra de 1948 la dividió de manera tal que la parte oeste pasó a ser gobernada por Israel y la parte este por Transjordania. Israel se adueñó de Jerusalén Oriental en la Guerra de los 6 días y la declaró su capital.

Esta anexación no ha sido reconocida internacionalmente, y ningún país tiene embajada en Israel.

Aquellos Palestinos que viven en Jerusalén Oriental y pagan fuertes impuestos a Israel reciben una carta de "Ciudadanía de Jerusalén" (la cual no es una ciudadanía israelí), y se les "permite vivir" allí. Pero este derecho es fácilmente revocable como sanción a infrigir varias regulaciones. No se permite la renovación de casas, y algunas residencias han sido destruidas como castigo a la violación de tal regla. Por otra parte, los asentamientos judíos, creados arrebatándole a los Palestinos sus tierras, aumentan constantemente, tanto así que más de doscientos mil judíos viven allí actualmente.

Mire este mapa para que tenga una referencia:

http://0000000000.net/p-navi/info/column/200508310306.htm

Israel prohíbe a los Palestinos que viven en la Margen Occidental (West Bank) y en otros lugares visitar Jerusalén, y el gobierno refuerza esta política con muros de separación (los cuales han sido construidos aún atravesando Jerusalén Oriental). Usted y yo, señor Murakami, podemos entrar a Jerusalén, pero la mayoría de los Palestinos no puede.

El alcalde de la ciudad, a quien le tocará entregarle el premio, está de acuerdo con esta política, señor Murakami. Y la "Jerusalén" del "Premio Jerusalén" es la "Jerusalén de Israel", la cual excluye a los Palestinos, violando la resolución de la ONU, y ha sido impuesta unilateralmente por Israel. A estas alturas usted debería haberse dado cuenta de cuán lejos este premio está de "la libertad del hombre en la sociedad".

En una entrevista al San Francisco Chronicle, usted se expresó así:

Q: Se habla de que la historia tiene un papel mayor en sus escritos más recientes ¿Está de acuerdo?

A: Si. Creo que la historia es la memoria colectiva. Cuando escribo, estoy usando mi propia memoria y estoy usando mi memoria colectiva. Me gusta leer libros de historia y estoy interesado en la Segunda Guerra Mundial. Nací en 1949, después de la guerra, pero me siento de alguna forma responsable por esta guerra. No sé por qué. Mucha gente dice, "Nací después de la guerra, por lo tanto no tengo ninguna responsabilidad – No sé nada sobre la mujeres sometidas a prostitución o sobre la masacre de Nanking".

Como escritor de ficción yo quiero hacer algo acerca de estas atrocidades. Debemos ser responsables por nuestras memorias. Mis historias no están escritas de forma realista. Pero uno tiene que ver la realidad. Es nuestra responsabilidad, nuestra obligación.

http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/c/a/2008/10/24/RVL713GP8T.DTL

Hablando de la memoria colectiva a la que usted se refiere, la de los Palestinos sobre la fundación de Israel ha sido siempre oscurecida de forma forzada, y el "Premio Jerusalén" ha jugado un papel en tal operación. Agradecería que usted pudiese reservar en su memoria colectiva tan solo un pedacito de espacio para la memoria colectiva de los Palestinos desplazados y para el pequeño número de judíos que se oponen a las políticas de Israel. Sería fantástico si usted pudiese incluir en esas "nuestras memorias" por las cuales "debemos ser responsables", las memorias sobre lo que Israel comenzó un año antes de que usted naciera. "Atrocidades" también están contenidad en ese premio que le ha sido otorgado.

Claro, también queda la opción de repetir lo que Susan Sontag hizo con el "Premio Jerusalén". A continuación puede leer lo que ella dijo en su discurso de aceptación en 2001:

"Creo que la doctrina de responsabilidad colectiva, como la razón para castigo colectivo, nunca está justificada, ni militar ni éticamente. Me refiero al uso de fuego excesivo contra la población civil, la destrucción de sus hogares y la destrucción de sus siembras y campos, la deprivación de sus medios de vida y del acceso a empleo, educación, servicios médicos, y libre acceso a pueblos vecinos y comunidades… todo como castigo a actividades militares hostiles que pueden o no originarse en la proximidad de estos civiles.

También creo que no habrá paz hasta que se detenga la instalación de asentamientos israelíes en los Territorios, seguido por el eventual desmantelamiento de tales asentamientos. "

http://web.archive.org/web/20011114221859/http://www.ajds.org.au/intifada/sontag2.htm

Rechazar el premio es, sin embargo, una forma de no ser cómplice.

Si de todas maneras insiste en visitar Jerusalén para recibir el premio, señor Murakami, usted debería visitar de antemano la desvastada Jerusalén Oriental, los imponentes muros que dividen y separan la gente, los abundantes puntos de chequeo, y las ciudades del Margen Occidental que están rodeadas e inhabilitadas; escuche a la gente de Palestina. Será fácil para usted escaparse de los guardias israelíes y moverse solo por los alrededores.

Si no sabe cómo o dónde, haga arreglos con el: AIC - The Alternative Information Center

Sólo espero que no traicione sus lectores internacionales y su propia obra.

Para finalizar, déjeme presentarle un ensayo autobiográfico por una investigadora judía que vive en los EEUU. Aquí ella habla de cómo Israel está despojando al hombre de su libertad y dignidad, y acerca de la memoria colectiva de los israelíes disidentes.

Sara Roy, "Living with the Holocaust: The Journey of a Child of Holocaust Survivors"

http://www.zmag.org/znet/viewArticle/11400

Respetuosamente,

Bii Kamimura, Editor at Nablus Tsushin

(traducción no autorizada por M.C.Valecillos)

http://mc-en-japon.blogspot.com/2009/02/carta-abierta-hmurakami-para-que.html

http://www.aporrea.org/internacionales/a71643.html

http://www.laclase.info/arte-y-cultura/carta-abierta-hmurakami-para-que-rechace-el-premio-jerusalen-2009

「Carta abierta a H.Murakami para que rechace el Premio Jerusalén 2009」
http://www.laclase.info/arte-y-cultura/carta-abierta-hmurakami-para-que-rechace-el-premio-jerusalen-2009